VETO À LA CARTE DE VŒUX DU MAIRE

Pierre-Boucher

La carte de voeux de Pierrik Névannen, maire de Pont-Scorff, censurée par une partie de son conseil municipal

Cette carte de voeux n‘a pas été validée par l‘équipe municipale de Pierrik Névannen. Elle a été remplacée par un simple bristol blanc. Pierrik Névannen, maire de Pont-Scorff, est un habitué des cartes de voeux décalées et humoristiques. L‘année dernière (cliquez ici), il avait fait joué à Carla Bruni le rôle de Blanche-Neige. Pour l‘année 2009, la carte de voeux de Pierrik Névannen se résume à un simple bristol blanc. Au départ, l‘idée de Pierrik Névannen, cette année, était de faire une carte de voeux reproduisant une oeuvre de l‘artiste norvégien Lars Ramberg représentant des sanisettes tricolores surmontées de notre devise nationale : „Liberté, égalité, fraternité“ (voir la photo ci-dessus). Cette oeuvre de Lars Ramberg a été présentée à la 52e Biennale d‘art contemporain de Venise (Italie) en 2007. Pierrik Névannen avait légendé la photo avec la phrase suivante : „Depuis le temps qu’on vous dit que Pont-Scorff est dans le besoin…“ Pierrik Névannen a alors montré son projet à sa première adjointe et à une partie du bureau municipal. Ils ont mis un veto à son projet de carte. Du coup, Pierrik Névannen a décidé de distribuer un simple carton blanc.

«C’est une façon pour moi de protester contre la censure», explique Pierrik Névannen qui fait ici référence au rectangle blanc qui accompagnait la diffusion de certains films à la télévision du temps de l’ORTF…

Un clin d‘oeil à Marcel Duchamp

L‘oeuvre de l‘artiste norvégien Lars Ramberg est bien sûr un clin d‘oeil à la célèbre pissotière de Marcel Duchamp, intitulée „Fountain“ et exposée en 1917 à New York. Marcel Duchamp est l‘inventeur du concept artistique de „ready-made“, qui consiste à choisir un objet manufacturé et à le désigner comme œuvre d‘art. Dès 1913, il inaugure le concept avec une roue de bicyclette posée sur un tabouret.

Ce „Fountain“ signé „R. Mutt, 1917“ fait partie de la vingtaine d‘urinoirs resignés par Marcel Duchamp au début des années 60. L‘histoire de l‘urinoir est un peu plus compliquée. Pour faire court, Marcel Duchamp a voulu exposer au salon des indépendants, à Paris en 1912, une oeuvre intitulée „Nu descendant un escalier n° 2“. Le tableau décompose le mouvement d‘un homme descendant un escalier, mais l‘innovation n‘est pas du goût du jury qui refuse que le tableau soit exposé lors du salon.


 
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