Mme Albanel sur la lagune

Christine Albanel, ministre française de la culture, était à la Biennale d‘art contemporain de Venise, vendredi 8 juin, pour inaugurer le pavillon… belge. Rompant en effet avec les visites officielles qui, avec une constance capable d‘irriter les mieux disposés des vénitiens à notre égard, n‘ont d‘yeux que pour leur pavillon national, la ministre est allée saluer son homologue belge Fadila Laanar, et l‘artiste, Eric Duyckaerts, tout content.

Elle avait toutefois visité auparavant l‘exposition de Sophie Calle organisée par Daniel Buren au pavillon français. Longuement : „Je voudrais pouvoir tout lire“, a- t-elle confié, faisant allusion aux nombreuses variations que l‘artiste a entreprises à partir d‘une lettre de rupture. „C‘est assez inépuisable“, a-t-elle ajouté, en désignant une photographie où la journaliste Florence Aubenas pose, la fameuse lettre à ses pieds. Fascinée par d‘autres variations sur le même thème, et en particulier le numéro effectué par une magicienne avec ladite missive, la ministre était suffisamment émue pour remercier „Daniel Burin“, avant de se corriger, Buren n‘étant pas spécialement un pratiquant de la taille directe.

Avant de troquer son jean - griffé tout de même - contre une robe plus appropriée au dîner que donnaient Maryvonne et François Pinault, elle est passée, sans vouloir la regarder, devant l‘oeuvre placée devant le pavillon scandinave : trois Sanisettes Decaux peintes en bleu, en blanc et en rouge, surmontées de panneaux affichant la devise „Liberté, égalité, fraternité“, et d‘où s‘échappent les notes de La Marseillaise. Une blague de l‘artiste norvégien Lars Ramberg, diversement appréciée par la délégation française.


 
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